Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Le député Anel Bélizaire a été arrêté dès son arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Port-au-Prince. A l'extérieur, une grande confusion : la police nationale et les nombreux casques bleus brésiliens ont fait face à une foule refusant de voir arrêter son élu. Après une longue bousculade, les parlementaires venus en soutien sont parvenus à entrer dans l'enceinte de l'aéroport.
Le président du Parlement Sorel Jacinthe veut alerter la population. « La Constitution est claire, si vous voulez arrêter un député, il y a une procédure de prévue. Donc nous sommes venus pour dire à la nation qu’il y a une dictature qui est en œuvre. Il faut faire attention. De 1957 à 1986, vous savez ce qu’il s’est passé. On ne veut pas retourner à une autre dictature encore. Il est vrai que Jean-Claude Duvalier, le symbole de cette dictature, est là mais on ne veut pas y retourner ».
L'arrestation réalisée, les députés ont décidé de tenir une session extraordinaire. Ils feront connaitre leur position au plus vite car les parlementaires tiennent à faire savoir au président de la République Michel Martelly qu'ils ne tolèrent pas ce non respect de la Constitution.