Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
La trentaine d'enfants qui étaient à l'orphelinat Son of God ont été placé en sécurité dans des structures où ils seront nourris et soignés.
Une très bonne nouvelle la responsable de l'Unicef en Haïti, Françoise Grulos, mais elle sait que la vie de trop de mineurs est encore en danger : «On est satisfait de l'opération, mais bien sûr on n'est pas du tout satisfait de la situation dans laquelle vivent les enfants dans ce pays. Au moment où l'on parle, on sait que ces enfants sont en sûreté mais d'autres ne le sont pas. Quand on ouvre des centres... comme on ouvre une épicerie, on met des enfants en danger : on ne sait pas où sont ces enfants, qui ils sont, où sont leurs parents... Il y a des enfants qui disparaissent, où vont-ils ? ... on peut tout supposer. Aujourd'hui Haïti n'est pas un pays qui garantit les mesures transparentes et légales pour les adoptions inter-pays. On espère que très bientôt ce soit le cas et l'Unicef vraiment fait de son mieux pour aider l'Etat à ce que ce système fonctionne.»
La France ne permettra à nouveau l'adoption d'enfants haïtiens que lorsque ces structures d'adoption fiables seront instaurées. Le président Martelly et l'Unicef travaillent davantage à la lutte contre la pauvreté, le premier facteur d'abandon des enfants, car aujourd'hui 85% des mineurs placés dans les centres ont en fait toujours une famille.