Hillary Clinton auditionnée sur l’Afghanistan et le Pakistan

Le Pakistan laisse des rebelles tirer sur les troupes américaines en Afghanistan. C’est une déclaration du commandant adjoint des forces de l'Otan déployées sur place. Selon le général américain Curtis Scaparrotti, « on assiste, à certains endroits, à ce qui nous semble être une collaboration ou, du moins, à une ignorance délibérée des attaques à la roquette ou au mortier que mènent les rebelles ». Cette déclaration du général Scaparrotti ce jeudi 27 octobre intervient au moment même où Hillary Clinton est auditionnée par le Congrès américain sur l'Afghanistan et le Pakistan. Et la chef de la diplomatie américaine, elle, est plus modérée dans ses propos sur le Pakistan.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes   

Devant les élus qui l'auditionnaient ce jeudi matin Hillary Clinton a reconnu que de « sérieux challenges » demeurent dans les relations entre les trois pays.

« Pour les Etats-Unis, travailler avec les Afghans et les Pakistanais n'est pas toujours facile », déclare la chef de la diplomatie américaine, qui ajoute, toutefois, que « ces relations font progresser les intérêts américains en matière de sécurité ». « Tourner le dos à ces pays mettrait ces intérêts en danger », estime Hillary Clinton.

Les Etats-Unis appellent une nouvelle fois le Pakistan à s'exprimer publiquement pour appeler les talibans et les autres rebelles à venir s'asseoir à la table des négociations. « Islamabad doit fermer les zones de refuge sur son territoire », a de nouveau déclaré Hillary Clinton qui souhaite tout de même rappeler que « beaucoup des succès enregistrés contre al-Qaïda n'auraient pas été possibles sans une coopération étroite entre les Etats-Unis et le Pakistan ».

Les Etats-Unis qui se retireront définitivement d'Afghanistan en 2014, confirme la chef de la diplomatie américaine mais Washington doit rester engagé dans la région, prévient Hillary Clinton qui rappelle que « les Etats-Unis ont payé un lourd tribu à leur désengagement après le départ des forces soviétiques en 1989 » et qui conclut : « nous ne pouvons pas nous permettre de commettre la même erreur ».
 

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