Le 25 décembre 2009, dans le vol qui a décollé d'Amsterdam et s'apprête à atterrir à Détroit dans le Michigan, un jeune homme tente de mettre à feu les explosifs qu'il porte sous son pantalon. La manœuvre n'est pas pratique, Umar Farouk Abdulmutalab a des difficultés à déclencher les blocs de pentrite. Autour de lui, les passagers qui viennent de comprendre ce qu’il se passe réussissent à le maîtriser. A l'atterrissage, le jeune Nigérian de 22 ans est arrêté.
Cette affaire a posé de nombreuses questions de sécurité. Comment des blocs de pentrite, même dissimulés sous des vêtements ont-ils pu passer les contrôles de sécurité devenus draconiens? Comment Umar Farouk Abdulmutalab n'a-t-il pas été plus surveillé par les services anti-terroristes américains alors que son propre père l'a signalé à la CIA avec laquelle il est en contact ? Son fils, qui a toujours manifesté son intérêt pour l'islam radical, lui a en effet confié qu'il s'apprêtait à partir pour le Yémen au lieu de poursuivre ses études d'ingénieur à Dubaï.
Son procès qui entrera dans le vif du sujet le 11 octobre prochain devra éclairer tous ces points ainsi que ses liens avec l'imam radical Anouar al-Aoulaki, cet Américano-Yéménite qui a été tué par un raid américain vendredi 30 septembre 2011.