Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En se rendant dans l’Ouest, Barack Obama poursuit sa reconquête de la gauche américaine qui lui reproche d’avoir trop cédé aux républicains. Pour ce déplacement, il a deux casquettes : celle du candidat et celle du président.
Lors d’une levée de fonds chez un cadre de Microsoft à Seattle, c’est le candidat qui parle : « J’ai accompli 80% de ce que je voulais faire : aidez-moi à accomplir les 20% restants ». Un peu plus tard, devant 1 700 supporters, c’est le président qui met en demeure ses opposants d’approuver son plan emploi de 447 millions de dollars.
Mais c’est le candidat Obama qui se rendra ensuite à Hollywood pour courtiser la bande à Spielberg et Barbara Streisand qui, déçue par sa politique trop centriste, le boude et hésite à mettre la main au portefeuille. Barack Obama est maintenant sur le sentier de guerre. « Le temps des compromis avec les républicains est passé », a déclaré l’un de ses conseillers.
Le président doit rallier ses troupes beaucoup moins motivées qu’en 2008. Il a commencé à le faire samedi soir, lors du dîiner du groupe parlementaire noir à qui il a lancé : « Cessez de vous plaindre, de grommeler, de geindre, abandonnez vos pantoufles, chaussez vos souliers de marche, et en avant ».