Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Selon la presse américaine, elle devrait s'appeler la « règle Buffet », du nom du multimillionnaire qui l'a suggérée.
Au cours de l’été 2011, Warren Buffet avait en effet souligné que les Américains les plus riches sont souvent moins imposés que leurs compatriotes plus modestes. La faute au code des impôts et à certaines de ses dispositions. Celle, par exemple, qui fait que les bénéfices sur investissements sont moins taxés que les salaires : 15% d'imposition pour les revenus du capital, 10 à 35% pour les revenus du travail.
Lundi 19 septembre 2011, Barack Obama va donc proposer d'augmenter les impôts des plus riches. Aucune précision ne devrait être donnée, dans l'immédiat, par le président américain ni sur le nouveau taux d'imposition, ni sur la somme qu'il espère dégager grâce à cette « règle Buffet ». Mais selon les projections des spécialistes, cet impôt sur la fortune ne toucherait que 0,3% des contribuables américains. Soit moins de 450 000 des 144 millions de déclarations enregistrées en 2010.
La proposition pourrait séduire l'opinion publique. Mais beaucoup moins les républicains, qui assurent qu'une telle hausse d'impôts limiterait la croissance et pèserait sur l'investissement des entreprises. « La lutte des classes peut être bonne en politique, elle est nulle en économie », prévenait ainsi, dimanche 18 septembre, le camp républicain.