Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Selon la presse américaine, la mesure devrait s'appeler la «règle Buffet», du nom du multimillionnaire qui l'a suggérée.
Cet été, Warren Buffet avait en effet souligné que les Américains les plus riches sont souvent moins imposés que leurs compatriotes plus modestes. La faute au code des impôts et à certaines de ses dispositions, celle, par exemple, qui fait que les bénéfices sur investissements sont moins taxés que les salaires, soit 15% d'imposition pour les revenus du capital, 10 à 35% pour les revenus du travail.
Ce lundi, Barack Obama va donc proposer d'augmenter les impôts des plus riches. Aucune précision ne devrait être donnée, dans l'immédiat, par le président américain. Ni sur le nouveau taux d'imposition, ni sur la somme qu'il espère dégager grâce à cette « règle Buffet ».
Mais selon les projections des spécialistes, cet impôt sur la fortune ne toucherait que 0,3% des contribuables américains, soit moins de 450 000 des 144 millions de déclarations enregistrées en 2010.
Une proposition qui pourrait séduire l'opinion publique, beaucoup moins les républicains qui assurent qu'une telle hausse d'impôts limiterait la croissance et pèserait sur l'investissement des entreprises. « La lutte des classes peut être bonne en politique, elle est nulle en économie », prévenait dimanche le camp républicain.