Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
« Alors que les pauvres et la classe moyenne se battent pour nous en Afghanistan et que la plupart des Américains ont du mal à boucler leurs fins de mois, nous les méga-riches continuons de bénéficier d’extraordinaires cadeaux fiscaux », écrit le célèbre investisseur, PDG de Berkshire Hathaway. Dans une interview sur CNN, Warren Buffett explique qu’il paie moins d’impôts que ses employés :
« Nos recettes fiscales représentent un peu plus de 15% du PNB des Etats-Unis. C’est insuffisant. Nous allons avoir besoin de plus d’argent de quelqu’un. Alors allons-nous obtenir cet argent de la personne qui m’a servi mon déjeuner aujourd’hui, ou de moi. J’estime qu’il doit venir de moi ».
Il rejette l’argument des républicains selon lequel taxer les riches limite la croissance et rappelle que 40 millions d’emplois ont été créés entre 1980 et 2000 quand les impôts étaient plus élevés pour les plus fortunés.
Warren Buffett demande donc au Congrès d’augmenter ceux des millionnaires et milliardaires : « Mes amis et moi avons été suffisamment dorlotés par le Congrès, il est temps que le gouvernement demande à chacun de faire des sacrifices », écrit-il dans le New-York Times.
Si Warren Buffett ne s’est pas fait des amis chez les conservateurs, il a gagné un admirateur chez les démocrates : dans sa tournée dans le Midwest, Barack Obama l’a cité à de nombreuses reprises.
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À consulter :
Un portrait très complet sur Warren Buffett (en anglais) : The church of Warren Buffett. Harper's Magazine. Janvier 2010.