Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama se déplace à bord d’un bus noir, à vitres teintées, que le New York Times décrit comme sorti du film Mad Max.
Ce n’est pas l’Obama abattu de ces dernières semaines, enseveli sous une avalanche de mauvaises nouvelles, crédité de 39% seulement d’opinions favorables, qui s’est adressé à ses partisans.
Le président a retrouvé le dynamisme de 2008 quand il était le candidat de l’espoir et du changement. Il taille en pièces ses adversaires républicains qui, dit-il, font passer leur idéologie avant l’intérêt des Etats-Unis : « Nous avions soumis un plan qui aurait stabilisé notre dette et notre déficit pour des années. Mais à cause de notre politique, il y a des gens au Congrès qui préféreraient voir leurs opposants perdre plutôt que de voir l’Amérique gagner ».
Barack Obama décrit les candidats républicains et se moque de l’amnésie de Mitt Romney qui, lorsqu’il était gouverneur du Massachusetts, avait fait adopter une loi sur la santé très proche de la sienne. Romney riposte en qualifiant le voyage du président de « tournée magique de la misère » alors que son parti accuse Obama de mener campagne aux frais du contribuable. Et l’élection n’est que dans quatorze mois !