La pression s’accroit sur les pays de la zone euro. Après les Etats-Unis qui ont multiplié les critiques ces dernières semaines à l’encontre des dirigeants européens, ce sont les pays émergents qui demandent des comptes à l’Europe. Pour Guido Mantega, le ministre brésilien des Finances, il faut que les responsables de la zone euro agissent au plus vite pour éviter une contagion de la crise à l’ensemble de la planète.
« L’épicentre de la crise se trouve aujourd’hui en Europe alors qu’en 2008, l’épicentre de la crise se trouvait aux Etats-Unis. Les pays européens tardent à trouver des solutions. Les pays européens doivent prendre rapidement des décisions audacieuses, et ils doivent coopérer entre eux, c’est ce que nous recommandons ».
Malgré la pression croissante de ses partenaires au sein du G20, la zone euro campe sur ses positions. François Baroin, le ministre français des Finances, l'a réaffirmé hier : il n'est pas question pour l'Europe de changer de stratégie.
Position commune
Les ministres des Finances du G20 ont promis d’agir dans un communiqué commun mais difficile d'y voir un peu plus clair dans la réponse qui sera apportée à la crise de la dette. Pour l'heure, il s'agit avant tout de rassurer les opinions publiques et les marchés, en essayant de faire oublier les divisions apparues ces dernières semaines, au sein du G20. Peu de mesures concrètes mais une série d'engagement, et d'abord celui d'assurer aux banques les liquidités nécessaires au financement de l'économie.