C'est la première fois que la CPI est saisie. Les avocats de l'association SNAP ont remis un dossier de plus de 20 000 pages qui récapitule les accusations contre le Vatican. Selon l'association, l'Eglise a « toléré et rendu possible le camouflage systématique et largement répandu de viols et crimes sexuels contre des enfants dans le monde entier ».
Plusieurs actions en justice aux Etats-Unis et en Europe ont déjà été entamées. Certaines sont encore en cours. Cette fois-ci, les responsables de l'association veulent taper plus haut. Ils refusent de parler de coup médiatique, mais cela y ressemble bien.
L’association espère qu'un procureur instruise cette affaire. Mais peu de chance que cela arrive. D'une part, depuis l'entrée en fonction de la CPI en 2002, plus de 8 000 demandes ont été déposées par des particuliers ou des Etats sur des sujets divers et variés. Dans quatre cas seulement, une enquête a été ouverte. D'autre part, la plupart de ces crimes ont été commis avant 2002, la cour pourrait se déclarer incompétente.
Benoît XI avait exprimé sa honte et demandé pardon aux victimes. Le pape avait exigé que l'Eglise collabore avec les instances judicaires des différents pays où des actions sont menées. Pour l'instant, le Vatican s'est refusé à tout commentaire.