Une batterie de mesures de modernisation de la police, voilà ce qu'a annoncé le général Wilson Alulema. Le chef de la police équatorienne a exposé son plan pour lutter contre la corruption au sein même de l'institution. Parmi les annonces les plus spectaculaires : la possibilité de faire passer les 42 000 policiers aux détecteurs de mensonges s'ils sont soupçonnés de délits.
Autre initiative : une unité spécialisée dans la lutte anti-corruption des fonctionnaires sera créée. Et les policiers pourront toucher des primes s'ils dénoncent leurs collègues véreux.
Des mesures qui interviennent suite à une mutinerie de la police
Ce tour de force intervient un peu plus d'un an après une mutinerie de la police. A l'époque, les forces de l'ordre s'étaient mises en grève et avaient occupé leur caserne. Ils craignaient de voir leur revenus baisser. Rafael Correa, avait dénoncé une tentative de coup d'Etat. Le président de la République équatorienne avait fait intervenir l'armée.
C'est suite à ce mouvement qu'il avait ordonné des réformes dans la police. Depuis le début de l'année, plusieurs centaines d'agents ont été suspendus suites à des accusations de corruption. Mais la justice avait ordonné la réintégration de 300 d'entre eux pour vice de procédures.