Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
En début de soirée dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, à Quito, la situation était apparemment en train de se calmer peu à peu. Le président se trouvait toujours à l´intérieur de l´hôpital en compagnie d´un ministre. Une équipe du groupe d´opérations spéciales est alors arrivée pour le conduire au palais présidentiel où l´attendaient des milliers de ses partisans. Et puis soudain, on ne sait pas exactement ce qui s’est passé, mais des combats ont éclaté entre soldats et policiers.
Des nuages de gaz lacrymogènes ont inondé l´avenue en face de l´hôpital. On a vu ensuite un véhicule 4x4 s´approcher, puis partir à toute allure au milieu des balles, sans savoir si le président était à l´intérieur du bâtiment. Les combats ont continué. Deux autres voitures sont arrivées, et c´est à ce moment que le président a été évacué. Image dramatique : un militaire a été grièvement blessé au moment où les voitures emmenaient le président vers le palais.
La Croix-Rouge a soigné plus de 50 personnes mais le bilan est toujours très incertain. Rafael Correa de retour au palais présidentiel a confirmé que du sang équatorien avait coulé « inutilement ». Il a accusé des partis d´opposition d´avoir conspiré contre son régime et précise qu´il n´a jamais cédé aux demandes de ses ravisseurs.