Etat d’urgence décrété en Equateur

L’Etat d’urgence a été déclaré, jeudi 30 septembre 2010, en Equateur. Une annonce du gouvernement après que des policiers et des militaires mécontents de la réduction de leur prime à l’ancienneté ont pris le contrôle de l’aéroport de Quito, la capitale. Le président Rafael Correa, blessé lors de heurts, a reçu une délégation de policiers rebelles. La communauté internationale regarde avec inquiétude les évènements en Equateur. Hugo Chavez, le président vénézuélien, a déclaré que son homologue équatorien était « en danger de mort ». Les Etats-Unis, la France, l’Espagne, Cuba, le Chili, le Brésil ou encore le Pérou assurent Rafael Correa de leur soutien. Et une réunion d'urgence des chef d'Etat de l'Union des nations sud-américaines, doit avoir lieu dans les prochaines heures à Buenos Aires, en Argentine.

C'est une tentative de coup d'Etat dont parle désormais le chef de l'Etat. Rafael Correa serait réfugié dans une chambre d'hôpital à Quito. Quelques heures auparavant des centaines de militaires se sont emparés de l'aéroport.

Ils protestent contre une loi qui prévoit de réduire leur prime lié à leur ancienneté dans leur métier. Le chef de l'Etat avait affirmé qu'il ne céderait pas à leur demande. Il a toutefois reçu le soutien du commandant en chef des forces armées. Le général Ernesto Gonzalez a souligné que l'Equateur était un Etat de droit et que les militaires devaient obéir à la plus haute autorité du pays c'est à dire au le président de la République.

De son côté le ministre des Affaires étrangères a affirmé que cette révolte était le fait de policiers mal informés. Cette mutinerie intervient alors que le président Correa a du mal à convaincre une partie de sa majorité de soutenir ses réformes.

Le chef de l'Etat envisagerait même de dissoudre le Parlement. Il lui faudra pour cela obtenir l'accord de la Cour constitutionnelle. Normalement Rafael Correa peut compter sur l'appui d'une majorité des 124 députés que compte le Parlement équatorien.

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