Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Parlant de respect et d’égalité entre partenaires, citant Bolivar et José Marti, comme pour récupérer les références historiques de la gauche, Hillary Clinton a dressé le portrait de cette communauté américaine que, selon elle, souhaite construire le président Obama, tout en reconnaissant le poids du passé. « Nous voulons valoriser ce qu’il y a de mieux dans notre passé commun et nous élever au dessus de ces acrimonies qui trop souvent ont interféré et parfois empêché d’avancer ensemble.»
Reconnaissant que le commerce et la démocratie n’ont donné que trop peu au plus grand nombre, Hillary Clinton a plaidé pour que l’évasion fiscale soit combattue, notamment chez les plus riches, mais sans remettre en cause le modèle libéral. «Reconnaître cela ce n’est pas relancer la guerre des classes. Ce n’est pas la rhétorique du «nous contre eux, c’est reconnaître que tout le monde doit gagner, les riches comme les pauvres. Que le vainqueur emporte tout est une politique à courte vue et obsolète».
Une allusion transparente au Venezuela qu’elle ne citera pas une fois, tant il est clair que pour Washington, aujourd’hui comme hier,le progrès ne passe pas par l’axe bolivarien.