Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
La police est de retour à son travail dans les rues de Quito après avoir abandonné la ville. L´attitude des mutins envers la population sera pourtant difficile à oublier pour beaucoup à l’exemple de Myriam Escobar : « Regardez, regardez ils frappent le monsieur qui défend le président ».
Jeudi 30 septembre, des dizaines de banques, de centres commerciaux, de stations services ont été volés ou pillés dans plusieurs villes du pays. Faute de policiers dans les rues, l´impunité était assurée, d´où la colère de nombreux Equatoriens dans les médias : « Ce que la Police a fait aujourd´hui c´est trahir les principes de sa mission de servir et protéger les équatoriens », estime le jeune Patino.
Dans un pays où la sensation d´insécurité est forte, en partie réelle, parfois exagérée dans les médias, la demande de sécurité était forte. Et, elle a été déçue comme l’explique Romina Carrasco : « Je crois qu´on a perdu un peu la sensation de se sentir protégés, contrôlés ».
Marcela Correa quant à elle nest pas surprise : « Ils confirment pour moi leur image d´hommes violents, de machos ».
Depuis des années, la police fait des efforts pour améliorer une image guère flatteuse. Ses résultats dans la lutte contre le trafic de drogue, l´efficacité de son unité anti-enlèvements sont reconnus. Mais il lui faudra maintenant redoubler d´efforts après les évènements de jeudi.