Pour l'agence de presse officielle nord-coréenne, « la péninsule fait face à la pire crise de son histoire ». Comme lors du précédent exercice américano-coréen, l'année dernière, Pyongyang dénonce une volonté d'invasion. Selon un journal local, les manœuvres de cette année visent même à préparer une attaque américaine sur ses capacités nucléaires.
Entre les deux Corées, le contexte était pourtant plutôt à la détente. Fin juillet, des représentants des deux pays s’étaient rencontrés à Bali, en marge d'une réunion régionale sur la sécurité. Et un responsable nord-coréen s'est ensuite rendu aux Etats-Unis pour parler dénucléarisation.
Depuis, des échanges de tirs ont eu lieu à proximité de la frontière entre les deux pays. Et Pyongyang a demandé à Séoul et Washington d'annuler leurs exercices. Sans succès.
Pour le professeur Yang-Moo-Jin, de l'université de Séoul, la réaction nord-coréenne n'est que de façade, une escalade des tensions est peu probable. La Corée du Nord préfère en tout cas avertir sa voisine du sud : le moindre incident pendant ces manœuvres pourra remettre en question ce petit réchauffement diplomatique.