Le président de Starbucks en veut au Président Barack Obama et à l'opposition républicaine du Congrès, pour avoir tant de mal à trouver une solution commune à l'envol de la dette. La dégradation de la note américaine par l'agence Standard and Poor's (S&P) rend en effet très insuffisant le compromis trouvé le 2 août dernier entre les deux bords politiques.
Howard Schulz a des mots cinglants pour l'ensemble de la classe politique. Pour lui, les élus ont « échoué », ils ont abîmé la confiance des américains en eux-mêmes et leur économie. La confiance des ménages est notamment à son plus bas niveau depuis trente ans.
Comme punition, le patron de la première chaîne de café mondiale refuse de financer les campagnes présidentielles et législatives des candidats démocrates comme républicains. Et il appelle ses confrères à faire de même. La menace est conséquente : les aides publiques ne représentent même pas un quart des dépenses de campagne américaines.
Ce n'est qu'un appel, même s'il rencontre déjà plusieurs soutiens, notamment celui de Robert Greifeld, le patron du Nasdaq. Surtout, il a été publié le même jour que celui du milliardaire Warren Buffett qui demande une hausse des impôts sur les très hauts revenus. Pour résoudre la crise économique, les grands patrons américains veulent reprendre la main.