Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
La présidente Cristina Fernández de Kirchner espère dépasser 40% des suffrages, un résultat qui la mettrait quasiment à l’abri d’une surprise en octobre. Selon le système électoral argentin, le candidat arrivé en tête est élu dès le premier tour s’il obtient 45 % des voix ou même 40 %, si l’avance sur le deuxième est de 20 points.
« Le changement, c’est la continuité », a martelé la présidente dans sa campagne, où elle a également joué sur l’émotion, en évoquant la figure de son prédécesseur et époux, Nestor Kirchner, décédé en octobre 2010.
L’opposition présente cinq candidats principaux. Tous visent la deuxième place, en espérant, si la différence avec le troisième est importante, pouvoir rassembler en octobre le vote antikirchnériste qui s’est exprimé dans les élections locales de Santa Fe, Buenos Aires et Córdoba. Le radical Ricardo Alfonsín et le péroniste dissident Eduardo Duhalde paraissent les mieux placés. Mais le socialiste Hermes Binner, la centriste Lilita Carrió et un autre péroniste, Alberto Rodríguez Saá, pensent pouvoir créer la surprise.