Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Fort des 47 % des suffrages qu’il a recueilli au premier tour, le maire de Buenos aires Mauricio Macri se voit réélu dans un fauteuil ce dimanche. Distancé de près de 20 points le 10 juillet, son adversaire péroniste Daniel Filmus reconnaît que sa victoire serait une prouesse inattendue. Ses lieutenants se contenteraient d’une défaite honorable. A la veille du scrutin, les sondages donnaient Macri gagnant avec une avance au moins égale à celle obtenue il y a quinze jours.
Une défaite du «kirchnérisme» ?
Si ces prévisions se confirmaient, la présidente Cristina Fernández de Kirchner aurait de quoi s’inquiéter. La semaine dernière son candidat au poste de gouverneur de la province de Santa Fe est arrivé en troisième position, derrière le postulant socialiste et le représentant du PRO, le parti de centre droit dont Macri est le leader. Une nouvelle défaite du « kirchnérisme » à Buenos Aires relancerait l’opposition dans la course à la présidentielle d’octobre. La chef de l’Etat table sur les divisions de ses adversaires pour s’imposer dès le premier tour, grâce à un système électoral qui accorde la victoire au candidat arrivé en tête s’il obtient 45 % des voix, ou même 40 % si l’écart avec le deuxième est de 20 points. L’émergence d’un vote résolument « anti-kirchnériste » pourrait déjouer ce calcul.