A Buenos Aires, les élections municipales ont un avant-goût de présidentielle

Les bureaux de vote ont ouvert à Buenos Aires depuis tôt ce dimanche matin, 31 juillet 2011, pour le second tour des élections municipales. Largement en tête au premier tour, le maire sortant de centre droit Mauricio Macri est le grand favori de ce scrutin, face à son adversaire péroniste Daniel Filmus, soutenu par la présidente Cristina Fernández de Kirchner. A moins de trois mois de la présidentielle où la chef de l’Etat vise un second mandat, ces élections ont aussi un enjeu national.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Fort des 47 % des suffrages qu’il a recueilli au premier tour, le maire de Buenos aires Mauricio Macri se voit réélu dans un fauteuil ce dimanche. Distancé de près de 20 points le 10 juillet, son adversaire péroniste Daniel Filmus reconnaît que sa victoire serait une prouesse inattendue. Ses lieutenants se contenteraient d’une défaite honorable. A la veille du scrutin, les sondages donnaient Macri gagnant avec une avance au moins égale à celle obtenue il y a quinze jours.

Une défaite du «kirchnérisme» ?

Si ces prévisions se confirmaient, la présidente Cristina Fernández de Kirchner aurait de quoi s’inquiéter. La semaine dernière son candidat au poste de gouverneur de la province de Santa Fe est arrivé en troisième position, derrière le postulant socialiste et le représentant du PRO, le parti de centre droit dont Macri est le leader. Une nouvelle défaite du « kirchnérisme » à Buenos Aires relancerait l’opposition dans la course à la présidentielle d’octobre. La chef de l’Etat table sur les divisions de ses adversaires pour s’imposer dès le premier tour, grâce à un système électoral qui accorde la victoire au candidat arrivé en tête s’il obtient 45 % des voix, ou même 40 % si l’écart avec le deuxième est de 20 points. L’émergence d’un vote résolument « anti-kirchnériste » pourrait déjouer ce calcul.

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