Françaises tuées en Argentine : l'arme saisie est bien celle utilisée pour le crime

En Argentine, l’enquête sur l’assassinat des deux Françaises dont les corps ont été découverts le 29 juillet à Salta, dans le nord du pays, a connu une avancée décisive ce mercredi 10 août 2011. L’étude balistique a permis de confirmer que la carabine saisie samedi dernier lors de l’arrestation de six suspects était bien l’arme avec laquelle Cassandre Bouvier et Houria Moumni ont été tuées. Par ailleurs, grâce aux déclarations de la seule femme détenue, le rôle de chacun des suspects dans l’affaire devrait pouvoir être établi.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Selon María Fernanda Cañizares, la carabine calibre 22 avec laquelle ont été tuées Cassandre et Houria était aux mains de son compagnon, Gustavo Lasi. Ce dernier aurait tenté de s’en débarrasser en la donnant à son père, qui l’aurait confiée à son tour à un voisin, Darío Ramos. C’est encore Gustavo Lasi qui aurait offert à María Fernanda le portable et la caméra appartenant aux victimes. La jeune femme, son frère, le père de Lasi et Ramos pourraient être inculpés de recel.

Les agresseurs des deux Françaises seraient Gustavo Lasi, Santos Vera, un maçon qui a aussi été détenu samedi, et Daniel Vitte, un jardinier arrêté quelques jours plus tôt alors qu’il cherchait à vendre un calibre 22. L’activation du portable avec une puce appartenant à ce dernier permettrait de dater l’assassinat au 15 juillet. Cassandre et Houria auraient été attaquées par ces trois hommes lors de leur promenade sur le sentier touristique de San Lorenzo, comme l’attesterait également la dernière photo récupérée par les enquêteurs dans la mémoire de la caméra.

Un dernier élément de preuve est attendu par la justice : la comparaison de l’ADN de chacun des détenus avec les données génétiques recueillies sur les corps des victimes.

 

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