Face à des marchés de plus en plus rapides, des investisseurs de plus en plus impatients, les dirigeants politiques apparaissent, depuis quelques jours, décalés, même lorsqu'ils tiennent des discours volontaristes.
Le président Obama a défendu, la nuit dernière, le statut des Etats-Unis. Il assure que l'Amérique mérite toujours d'être notée AAA. La France, de son côté, confirme qu'elle sera au rendez-vous de ses engagements financiers.
Les recommandations de Jean-Claude Trichet
Les politiques temporisent mais ne parviennent pas vraiment à convaincre. « Ce que nous attendons, dit le président de la Banque centrale européenne, c'est que les gouvernements fassent leur travail et soient à la hauteur de leurs responsabilités ».
Dans cette optique, ils devraient donc tout à la fois réduire les déficits publics, sans doute augmenter les impôts, relancer l'économie, lutter contre le chômage et gérer les éventuels troubles sociaux que les plans d'austérité risquent de créer.
Ces objectifs semblent difficilement compatibles. C'est bien ce manque de clarté qui inquiète les investisseurs. Les marchés espèrent forcer la main des décideurs politiques pour qu'ils fassent des propositions concrètes. Sans solutions innovantes, les dirigeants mondiaux pourraient être tentés de se retrancher derrière plus de protectionnisme.