Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Afin de permettre le rapatriement des corps, les médecins légistes ont mis les bouchées doubles. On a ainsi pu reconstituer les circonstances de la mort des deux jeunes femmes.
Cassandre Bouvier aurait été exécutée d’un tir à la tête alors qu’elle était à genoux, après avoir été violée. Témoin du viol de son amie, Houria Moumni aurait tenté de fuir. Rattrapée au bout de quelques mètres, rouée de coups et plaquée au sol, elle a reçu une balle dans le dos, mais ne serait morte qu’au terme d’une agonie de plusieurs heures.
Le juge affirme toujours que Cassandre et Houria auraient été tuées entre 48 et 72 heures avant la découverte des corps le 29 juillet. Mais des experts estiment que les décès pourraient avoir eu lieu dans la nuit du 15 juillet, alors qu’elles rentraient de leur randonnée, le froid régnant dans la région expliquant que les corps se soient maintenus dans un bon état de conservation.
Des doutes apparaissent également au sujet du suspect arrêté mardi 2 août. Il s'agit d'un habitant de la vallée, comme le loueur de chevaux arrêté lundi et libéré le même jour faute de preuves. Selon le juge, ce second suspect serait lié à la vente d’une arme qui pourrait être celle du crime. Mais les témoignages qui ont conduit à son arrestation seraient aussi fragiles que ceux qui avaient été pris en compte par le juge pour le premier suspect.