Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le président de la Chambre, John Boehner, après 24 heures de négociations avec son extrême droite a réussi à faire adopter son plan. Mais pour convaincre suffisamment de membres du Tea party, il a dû leur faire une concession qui condamne irrémédiablement la loi à un rejet du Sénat : il a dû accepter d’inclure l’adoption par le Congrès d’un amendement constitutionnel qui forcerait le gouvernement fédéral à avoir un budget en équilibre.
Même avant cette nouvelle condition, le plan était déjà inacceptable pour les démocrates et Barack Obama, car il prévoyait un relèvement du plafond de la dette en deux étapes: 1000 milliards de dollars pour les 6 prochains mois et 1000 milliards de dollars supplémentaires huit mois plus tard si l’amendement sur l’équilibre budgétaire était approuvé.
John Boehner qui risquait gros si la loi n’était pas adoptée a mis en demeure les démocrates de présenter leur propre plan : « J’ai pris de gros risques pour essayer de parvenir à un accord avec le président des Etats-Unis. Il est temps pour l’administration et il est temps pour nos collègues de l’autre parti… Mettez quelque chose sur la table. Dites-nous votre position », a déclaré Boehner.
Le Sénat comme prévu a immédiatement rejeté le plan Boehner par 59 voix contre 41, et le chef de la majorité démocrate au sénat, Harry Reid, devrait maintenant soumettre son propre plan à ses collègues, sans garantie que cela résolve le problème, car les républicains de la Chambre vont à leur tour s’y opposer.