Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
« Le temps des querelles partisanes est révolu, un compromis est nécessaire immédiatement et je suis confiant que nous pouvons résoudre le problème maintenant », a déclaré Barack Obama en substance.
En dépit de son optimisme affiché, et sans doute destiné à rassurer les marchés plus que nerveux, le président américain a adressé au Congrès un sévère avertissement sur les risques d’un défaut de paiement qui ne ferait qu’accroître le fardeau fiscal des Américains, précisément ce à quoi s’opposent les républicains.
A Capitol Hill, John Boehner a poursuivi ses négociations avec les Tea Party qui exigent une réduction plus importante des dépenses pour voter son plan qui prévoit environ mille milliards de dollars de coupes.
Barack Obama a reitéré qu’il ne signerait pas la loi si jamais elle était approuvée, une impossibilité, puisque le Sénat l’a déjà rejetée en avance. Le sénateur démocrate Harry Reid veut, quant à lui, soumettre son propre plan de deux mille milliards sept à un vote ce vendredi.
Même s’il passe le cap du Sénat, il sera rejeté par la Chambre. S’ils veulent vraiment éviter le défaut de paiement, les deux partis n’auront plus alors qu’un seul choix, trouver un compromis en conciliant leurs propositions, ou se tourner vers le plan de repli du sénateur républicain, Mitch McConnell.