Dette américaine : Barack Obama remet la pression sur les républicains

Le président américain s'est exprimé, le lundi 25 juillet 2011au soir, sur la crise de la dette américaine. Le pays sera déclaré en défaut de paiement le 2 août 2011 et les négociations piétinent avec ses adversaires politiques. Dans son discours à la nation, Barack Obama a accusé les républicains d'avoir conduit le pays dans une impasse dangereuse. Il a appelé ses compatriotes à faire pression sur le Congrès, où le camp républicain est majoritaire.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Barack Obama et John Boehner se sont livrés ce lundi soir à un duel télévisé destiné à convaincre les Américains que leur approche respective pour réduire le déficit et relever le plafond de la dette était la bonne. Le président a souhaité un compromis qui permette de réduire le déficit de 4 000 milliards de dollars par une diminution des dépenses qui serait partagée équitablement entre toutes les catégories de la société. Et il a blâmé les républicains pour refuser toute concession.

« Les gens en ont assez d’une ville où le compromis est un gros mot. Les Américains ont pu voter pour un gouvernement divisé, mais ils n’ont pas voté pour un gouvernement dysfonctionnel. Aussi je vous demande à tous de faire entendre votre voix. Si vous soulez une approche équilibrée pour réduire le déficit, faites-le savoir à votre représentant. Si vous croyez que nous pouvons résoudre ce problème par un compromis, envoyez-lui ce message ».

Alors que le président avait essayé de se montrer conciliant, le président de la Chambre des représentants, John Boehner dans sa réponse n’a pas donné le moindre signe de compromis.

« Le président a souvent dit que nous avons besoin d’une approche équilibrée, ce qui veut dire à Washington : Nous dépensons plus et vous payez plus. Et la triste vérité est que le président voulait un chèque en blanc il y a six mois et il veut un chèque en blanc aujourd’hui ».

Si Barack Obama et John Boehner ont fait plaisir à leurs partisans, leurs discours n’ont en rien fait avancer les négociations qui a une semaine de la date butoir sont toujours dans l’impasse.

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