Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
C'est la voix légèrement enrouée qu'Hugo Chavez, ému, tremblant parfois, a lu le communiqué destiné au président de l'Assemblée national, devant la presse : « Je demande l'autorisation législative de quitter le territoire national, à partir de ce samedi qui vient, 16 juillet, afin de poursuivre à la Havane, république de Cuba, le plan médical nécessaire pour le complet rétablissement de ma santé ».
Puis, le président vénézuélien, en assez bonne forme, entouré de ses deux filles, a donné quelques détails sur le traitement médical qu'il devra suivre à La Havane. « Je vais subir une chimiothérapie », a t-il confessé sans donner plus de précisions sur le cancer en soi, qui entre rumeurs et démentis, reste un mystère. Le président Hugo Chavez a voulu transmettre aussi un message d'espoir émouvant aux vénézuéliens, et à ses proches : « Je suis décidé à vivre pour mon peuple, vivre pour mes filles, vivre pour mes petits fils, mes petites filles, et vivre aussi pour moi, pourquoi pas ? »
Hugo Chavez s'est exprimé sur son état de santé juste après avoir raccompagné sur le perron de son palais présidentiel le nouveau président péruvien Ollanta Humala, son nouvel allié de gauche dans la région, en visite officielle. Enfin, avant de dire au revoir, il s'est fendu d'un « Nous vivrons, nous vaincrons, jusqu'à la victoire pour toujours ! ». Sans doute plus positif que l'éternel « Socialisme, patrie ou la mort ».