Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Tout y était, les fanions, les « Viva Chavez ! », les chemises rouges, les chars, les avions de chasse, les chefs d'Etat, Evo Morales, le Bolivien, en tête. Tout le monde était là, sauf le chef des armées. C'est par une intervention téléphonique que le président Chavez s'est excusé de son absence, pour cause de convalescence alors que tout le monde l'attendait, malgré tout, à ce grand rendez-vous de la fête nationale.
L’indépendance avant tout
Visiblement très esseulée dans les gradins, au milieu d'une vague rouge, la députée d'opposition Maria Corina Machado, l'unique députée de son camp à avoir osé assister à cette fête de la nation « très chaviste », avait le visage impassible à l'heure d'écouter le discours anti-impérialiste du président Hugo Chavez.
« Ils en ont fait une fête personnalisée, une fête politisée. Sauf que le président ne pensait pas qu'un jour il ne pourrait pas assister au défilé », a-t-elle déclaré à RFI. « Alors, a-t-elle repris, il faut en tirer une leçon pour tous les Vénézuéliens : la célébration de l'indépendance est au-dessus de n'importe quel individu, de n'importe quelle personne ».
Au cœur du défilé, les soldats de la garde nationale, les milices civiles bolivariennes, des militaires haïtiens, biélorusses, mexicains se sont succédé. Dans l'assemblée, les généraux, au visage crispé, portaient les lunettes de soleil des beaux jours ou des mauvais.