Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Un accueil digne d'un empereur. Hugo Chavez, bras en l'air, saluant la foule à ses pieds depuis le balcon du palais présidentiel, dans son habit d'apparat, son uniforme vert olive, son éternel béret rouge sur la tête.
Le Comandante, la main sur le cœur, la voix fatiguée, mais galvanisé par cette foule, évoque alors à ses sympathisants la bataille de sa maladie : « Souvenons-nous de cette phrase de Simon Bolivar, qui a ressuscité à travers vous le peuple du Venezuela : ‘Si la nature s'oppose à nos desseins, nous lutterons contre elle et ferons en sorte qu'elle nous obéisse.’ Car cette bataille, nous allons la gagner ensemble pour la vie, pour la patrie, pour la révolution. »
« Parole de dieu »
Dans la foule une femme, évangéliste et très croyante, le visage en larmes, compare le chef de l’Etat au Messie : « Si vous relisez la Bible, les écritures, vous trouverez tout ce qui se passe au Venezuela. C'est une prophétie. Le président diffuse la parole de dieu. »
Evoquant pendant trente minutes sa maladie, surtout, sa longue intervention chirurgicale de plus de six heures, et le soutien sans faille de Fidel Castro et de ses filles toujours à ses côtés, Hugo Chavez n'a ainsi parlé que de ça, que de lui, que de ce mal qui le ronge, s'automotivant d'un « Viva Chavez ! ».