On s'en tiendra au service minimum. C'est la conclusion des trois années d'enquêtes sur les méthodes des services secrets américains durant les premières années de la guerre contre le terrorisme.
Les techniques d'interrogatoires « poussées », violentes, les détentions arbitraires, les simulacres d'asphyxie par noyades, les tortures et mauvais traitements infligés dans des lieux de détentions secrets, extraterritoriaux et échappant à tous contrôles ne justifient plus d'enquêtes approfondies, déclare le ministre américain de la Justice. En tout, ce sont 101 cas qui sont écartés du champ de l'enquête.
Selon Eric Holder, seuls deux cas méritent encore d'être examinés bien que les victimes ne soient pas citées. Il s'agit probablement de Gul Rahman, mort de froid en Afghanistan en 2002 dans une prison secrète de la CIA et de Manadel al-Jamadi, mort en 2003 dans la célèbre prison irakienne d'Abu-Ghraib.
C'est un soulagement pour l'agence de renseignement américaine et pour tous ceux qui ont soutenu ses méthodes.
L'annonce survient au moment précis où le départ en retraite du ministre de la Défense provoque au sein de l'administration américaine un petit jeu de chaises musicales. Robert Gates est remplacé par le patron de la CIA, Léon Panetta, qui se déclare extrêmement satisfait de cette heureuse conclusion.