Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Plusieurs anciens estiment que c’est un coup terrible pour l’agence. Ils comparent l’attentat à celui de 1983 contre l’ambassade américaine à Beyrouth qui avait tué huit membres de la centrale et décimé le réseau du renseignement au Moyen Orient.
Ce fut l’une des raisons qui avait amené la CIA à créer son centre du contre-terrorisme quelques années plus tard. Le directeur Leon Panetta a salué la mémoire des victimes dont le chef de l’antenne, une mère de trois enfants, dont le nom doit rester secret comme celui de ses collègues. Leur rôle était de superviser les frappes contre les talibans et al-Qaïda à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan.
La CIA a ouvert une enquête pour savoir comment un insurgé a réussi à s’introduire à l’intérieur du camp. Selon le New York Times, il était revêtu de l’uniforme de l’armée afghane. En faisait-il partie ou a-t-il bénéficié de la complicité d’un soldat pour pouvoir entrer.
Le président Obama a adressé une lettre au personnel de la CIA dans laquelle il rend hommage aux victimes qui font partie d’une longue liste de patriotes qui, écrit-il «ont fait de grands sacrifices pour défendre notre façon de vivre ». « Grâce à vos services, ajoute-t-il, des complots ont été déjoués, des vies sauvées et nos alliés et partenaires sont plus en sûreté.»