Avec notre envoyé spécial à Washington, Nicolas Falez
Des terroristes se procurent des matériaux nucléaires. Le mélange est un explosif conventionnel, et ils commettent un attentat. Ce scénario, celui de l’attaque à la «bombe sale», ne s’est heureusement jamais réalisé. Mais la menace semble suffisamment réelle, pour qu’une quarantaine de dirigeants du monde entier se réunissent afin d’en débattre en ce début de semaine à Washington.
C’est la première fois qu’un sommet est exclusivement consacré à ce risque spécifique, celui du terrorisme nucléaire. C’est une initiative de Barack Obama qui a la volonté d’agir dans ce domaine, après avoir avancé dans la voie du désarmement. Sécuriser les stocks mondiaux de plutonium et d’uranium hautement enrichis, c’est le travail considérable auquel le président américain compte s’atteler dans les prochaines années.
Concrètement, il s’agit de la surveillance de sites civils et militaires, de récupération de matières dangereuses ayant déjà été exportées à la légère, ou encore, de recyclage de produits à risque potentiellement disséminés aux quatre coins du globe.