D’après un journaliste colombien aujourd'hui en exil aux Etats-Unis, l'ancien président Uribe avait créé en Colombie un véritable petit KGB, du nom des services secrets soviétiques. Des dizaines de personnalités critiques envers le gouvernement auraient été surveillées, en particulier celles qui avaient émis des réserves sur le projet de sécurité nationale voulue par le chef de l'Etat.
Le DAS, principal service de renseignement du pays, aurait été au centre de ce dispositif de surveillance à la demande d’Alvaro Uribe. Selon Jimena Reyes, la responsable du bureau Amérique de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) à Bruxelles, le DAS menait également des activités de harcèlement. « La FIDH demande simplement que l’enquête préliminaire soit menée de manière indépendante et que le président Uribe soit jugé pour sa responsabilité dans les activités illégales du DAS », a rapporté Jimena Reyes. Cette commission d'enquête est donc une première étape. Si l'implication d'Alvaro Uribe est démontrée, une procédure judiciaire pourrait ensuite être ouverte.