Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Berri
L’annonce a été faite par l’avocat personnel du président sortant, Alvaro Uribe, à quelques heures de la passation de pouvoir. La plainte fait suite à deux semaines de tensions entre les deux pays. Mi-juillet, Bogota avait présenté devant l’Organisation des Etats américains (OEA) des preuves, photos et vidéos, de la présence des rebelles au Venezuela.
Des accusations qui avaient déclenché la colère de Hugo Chavez et les répliques non moins agressives d’Alvaro Uribe, puis la rupture des relations diplomatiques le 22 juillet.
Le président Juan Manuel Santos, qui prendra le pouvoir aujourd’hui, hérite d’un dossier difficile, mais il a annoncé son intention d’ouvrir les portes au Venezuela. L’ancien ministre de la Défense, qui avait invité personnellement Hugo Chavez à son investiture avant le déclenchement de la crise, pourrait se montrer plus pragmatique que l’impulsif Uribe. En privé, il s’est dit convaincu que l‘affrontement entre les deux pays n’avait servi à rien pour lutter contre la guérilla.