Une résolution sur la Syrie présentée aux Nations unies

« Le monde ne doit pas rester silencieux face aux événements qui se passent en Syrie ». Déclaration de l’ambassadeur britannique aux Nations unies qui a introduit avec son collègue français un projet de résolution pour condamner la Syrie devant le Conseil de sécurité, mais le texte suscite beaucoup de réticences, en particulier de la part de la Russie qui pourrait poser son veto.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Le projet de résolution du Conseil de sécurité ne comporte pas de sanctions envers la Syrie. Le texte se contente de condamner les violences et la répression par le régime syrien. Un compromis destiné à rassembler le plus de voix possible. Pour le représentant français, Gérard Araud, c’est une première étape.

« Nous voulons envoyer un message politique aux autorités syriennes. C’est le plus important. Nous savons très bien, et cela a été dit par les autorités françaises, que nous n’allons pas nous engager dans des opérations militaires contre la Syrie. Le Conseil de sécurité veut faire ce qu’il peut faire, c’est-à-dire appeler les autorités syriennes à engager un dialogue politique. On voit que le pays est en train de sombrer dans une spirale de la violence. Cette spirale entraîne des pertes humaines de plus en plus importantes chaque week-end. Nous voyons bien que les Syriens n’arriveront pas à écraser leur propre peuple. Nous les appelons donc à un dialogue politique. »

Mais le camp du non reste solide. On y trouve la Russie, la Chine, mais aussi l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde opposés à une intervention du Conseil dans les affaires syriennes. Les diplomates occidentaux se donnent encore quelques jours pour tenter de convaincre les pays émergents de changer de position pour isoler la Russie et la Chine qui hésiteront alors peut-être à poser leur veto et à se placer du côté de la répression.

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