Avec notre envoyé spécial à Lima, Eric Samson
L'onde de choc a été ressentie jusque dans les Bourses de la plupart des pays latino-américains. Quasiment toutes les entreprises cotées à la Bourse de Lima ont perdu de la valeur.
C'est surtout le cas des entreprises minières qui s'attendent à ce que le nouveau président augmente leurs impôts pour financer une partie de ses promesses électorales. Pourtant, le taux d´imposition de ces compagnies est très bas au Pérou. Cela vient de l´époque de l´ancien président Alberto Fujimori qui avait fait des concessions fiscales princières.
Eviter que l´inquiétude financière ne se propage
Lundi, ce sont surtout des investisseurs particuliers qui ont vendu. Les compagnies et les fonds de pension attendent encore des signes de ce que sera la politique économique du président élu. Pour éviter que l´inquiétude financière ne se propage, beaucoup demandent d´ailleurs à Ollanta Humala de nommer rapidement son futur ministre de l´Economie ainsi que le président de la Banque centrale.
L'équipe économique du président élu s´est étonnée du comportement de la Bourse. Elle y voit une pression des marchés pour que le futur président ne change rien ou pas grand-chose à la gestion macro de l´économie péruvienne. Ollanta Humala pensait avoir gagné du temps en promettant une gestion responsable dans la ligne de ce qui est fait actuellement. Apparemment ça n'a pas suffit.