Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Une marée humaine de sympathisants, vêtus de chemises rouges, l’uniforme de nombreux partis progressistes d’Amérique latine, s’est pressée à l’aéroport pour venir accueillir le président Manuel Zelaya. Chapeau blanc, chemise largement ouverte, l’ancien président expulsé par l’armée en juin 2009, a fait un retour triomphal au Honduras.
Accompagné de sa femme Xiomara Castro et de ses deux enfants, l’ancien président a regagné son pays après deux ans d’exil grâce à l’accord signé par le président du Honduras, Porfirio Lobo, dimanche dernier dans la ville de Carthagène, sous les auspices des présidents de Colombie et du Venezuela.
Ce retour organisé et soutenu par de nombreux pays de l’organisation des Etats américains comme le Panama, le Brésil, l’Argentine, la Bolivie, l’Equateur, la Colombie et Saint Domingue, est une manière pour ces pays d’exprimer leur profond désaccord sur le coup d’Etat qui a permis d’évincer l’ancien président Zelaya de la présidence.
Pour montrer que le passé appartenait au passé, le président Porfirio Lobo a invité son prédécesseur à un repas au palais présidentiel.