Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
C’est à huis clos, sans magistrats, que Nafissatou Diallo, la jeune femme de chambre, a répété devant un jury d’une vingtaine de personnes tirées au sort, le film de l’agression présumée dans la chambre du Sofitel. Elle rejette catégoriquement la thèse d’une relation consentante. Si les jurés ont été convaincus par son récit, ils recommanderont au juge new yorkais d’inculper l'ex-directeur du FMI.
La jeune femme dont on ne connaît pas le visage est sous la protection du FBI dans un endroit tenu secret. La police contrôle également ses conversations téléphoniques pour s’assurer que personne ne cherche à l’influencer, ou à acheter son silence.
Son avocat a décrit une femme traumatisée, mais affirme qu’elle est déterminée à aller jusqu’au bout de cette procédure. Il a dressé sur les télévisions américaines le portrait d’une Guinéenne discrète, qui travaille dur pour élever sa fille de 15 ans.
Un portrait qui a plus de chances d’attirer les sympathies d’un jury, que celui de Dominique Strauss-Kahn riche et puissant, et que la presse populaire américaine décrit comme un prédateur sexuel.