DSK, le cauchemar américain

Dominique Strauss-Kahn est accusé d'agression sexuelle sur une femme de chambre dans un hôtel de New York. C'est un DSK visiblement très fatigué qui est arrivé au tribunal pénal de Manhattan, à New York.  Et mauvaise nouvelle pour DSK, la juge a décidé de le maintenir en détention.

La juge Melissa Jackson a suivi la demande de l'accusation. Dominique Strauss-Kahn ne bénéficiera donc pas d'une remise en liberté sous caution d'un million de dollars, comme l'ont proposé ses avocats, en offrant également des garanties supplémentaires, comme la remise du passeport du prévenu à la justice, ou son engagement à résider à New York chez sa fille.

Malheureusement pour Dominique Strauss-Kahn, la juge semble estimer que les garanties proposées n’éliminent pas le risque de fuite du directeur général du Fonds monétaire international. D’où sa décision de le maintenir en détention, et ce, au moins jusqu’à vendredi prochain 20 mai. C’est à cette date que doit se réunir le Grand Jury, composé de 23 personnes tirées au sort, qui décideront si les charges contre Dominique Strauss-Kahn sont suffisantes pour justifier l’ouverture d’un procès. Dans le cas contraire, le Grand Jury peut autoriser sa libération immédiate. Toutefois, les spécialistes semblent juger cette deuxième hypothèse peu plausible.

La défense déçue

Inutile de dire que les avocats de DSK sont très déçus de la décision de la juge. Ils annoncent néanmoins que « la bataille ne fait que commencer ». Il est toutefois clair qu’elle s'annonce rude. D’autant plus que, selon l'accusation, Dominique Strauss-Kahn aurait été impliqué dans « au moins une autre affaire » d'agression sexuelle. En tout cas, le directeur du FMI nie en bloc tous les faits qui lui sont reprochés et il semble déterminé à se battre jusqu’au bout.

Ses avocats font ce qu’ils peuvent. Par exemple, ils viennent d’annoncer que DSK, contrairement aux premières informations qui circulaient, ne s’était pas enfui de l’hôtel, mais s’était rendu à un déjeuner avec un témoin qui peut le confirmer. Il paraît toutefois que le témoin en question serait sa propre fille, ce qui ne permettrait pas de considérer le témoignage comme pleinement crédible. Il ne fait donc en effet aucun doute que le combat des avocats ne sera pas facile.

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