Les rebelles libyens repartent de Washington les mains vides

Une délégation conduite par Mahmoud Jibril, le chef du bureau exécutif du Conseil national de transition libyen a été reçue le 13 mai à la Maison Blanche, mais n’a pas obtenu ce qu’elle était venue chercher, c'est-à-dire des fonds pour l'opposition à court de moyens financiers et une reconnaissance officielle. Washington n'a pas donné suite à sa demande même si les Américains jugent le CNT « légitime et crédible ». Mahmoud Jibril sera reçu à Paris ce samedi 14 mai par le président français Nicolas Sarkozy.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Hormis l’honneur d’être reçu à la Maison Blanche par le conseiller présidentiel pour la sécurité nationale, Mahmoud Jibril repart plus ou moins les mains vides. Il était venu aux Etats-Unis pour obtenir aide financière et reconnaissance diplomatique. Il n’a obtenu ni l’une ni l’autre.

Sa visite à Washington a certainement été un succès sur le plan des relations publiques : entrevue au Sénat avec le président de la commission des Affaires étrangères John Kerry, discours au prestigieux centre de réflexion Brooking Institution, discussion au département d’Etat, et couronnement, audience à la Maison Blanche, mais sans voir Barack Obama.

De tout cela toutefois n’est pas sorti grand chose, sinon beaucoup de sympathie pour la cause des rebelles, qualifiés par le porte-parole présidentiel Jay Carney « d’interlocuteur crédible et légitime pour le peuple libyen ».

Mais pour ce qui est de reconnaître le CNT, ce qu’espérait la délégation libyenne, ça n’est pas pour tout de suite : l’examen se poursuit. L’opposition a besoin urgemment de 3 milliards de dollars pour survivre. Pour le moment l’aide américaine se monte à 25 millions de dollars en aide non létale, et 53 millions en aide humanitaire.

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