Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Hormis l’honneur d’être reçu à la Maison Blanche par le conseiller présidentiel pour la sécurité nationale, Mahmoud Jibril repart plus ou moins les mains vides. Il était venu aux Etats-Unis pour obtenir aide financière et reconnaissance diplomatique. Il n’a obtenu ni l’une ni l’autre.
Sa visite à Washington a certainement été un succès sur le plan des relations publiques : entrevue au Sénat avec le président de la commission des Affaires étrangères John Kerry, discours au prestigieux centre de réflexion Brooking Institution, discussion au département d’Etat, et couronnement, audience à la Maison Blanche, mais sans voir Barack Obama.
De tout cela toutefois n’est pas sorti grand chose, sinon beaucoup de sympathie pour la cause des rebelles, qualifiés par le porte-parole présidentiel Jay Carney « d’interlocuteur crédible et légitime pour le peuple libyen ».
Mais pour ce qui est de reconnaître le CNT, ce qu’espérait la délégation libyenne, ça n’est pas pour tout de suite : l’examen se poursuit. L’opposition a besoin urgemment de 3 milliards de dollars pour survivre. Pour le moment l’aide américaine se monte à 25 millions de dollars en aide non létale, et 53 millions en aide humanitaire.