Un communiqué du bureau du représentant américain à Benghazi donne le détail du matériel d'une valeur de 25 millions de dollars que Washington a promis d'acheminer par voie maritime en Libye. Il s'agit de gilets par balles, d'uniformes, de bottes, de tentes et de rations de combats. Tout ce que Washington dénomme de l'aide « non létale » puisque officiellement les Américains ne fournissent pas d'armes aux rebelles.
Les chancelleries européennes non plus, même si le président français Nicolas Sarkozy, a déclaré que la résolution de l'ONU n'interdisait pas d'autres pays d'en prendre l'initiative. La résolution 1973 autorise « tout Etat membre à prendre toute mesure nécessaire pour protéger les zones et populations civiles menacées ». Londres, Rome et Paris se sont appuyés sur le texte pour dépêcher en Libye une quarantaine de conseillers militaires.
Selon les experts, ils guident les frappes aériennes de la coalition et coordonnent les raids de l'Otan avec les manœuvres des insurgés. Des journalistes ont pris en photo sur le front Est des civils manipulant du matériel de communication évolué, en service d'ordinaire dans les armées occidentales.
Par ailleurs, des journalistes ont constaté que certains navires affrétés pour ravitailler les insurgés de Misrata avaient à bord des caisses d'armes automatiques et de munitions. L'entrée au port de ces navires est sécurisée par les bâtiments de l'Otan au large des côtes libyennes.