L’aide des Etats-Unis à la rébellion libyenne

Mahmoud Jibril, le responsable des Affaires étrangères du Conseil national de transition (CNT) libyen, sera reçu à la Maison Blanche ce vendredi 13 mai 2011 par le conseiller du président Barack Obama sur la sécurité nationale. Peu de temps avant, le président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat, John Kerry a annoncé suite à son entretien avec Jibril, de préparer une loi permettant de débloquer une partie des trente milliards de dollars gelés du colonel Kadhafi, et de les mettre à la disposition des insurgés. Le fonds d'aide financière décidé par le groupe de contact à Rome la semaine dernière est opérationnel depuis jeudi. Mais l'aide des pays occidentaux va parfois bien au-delà de l'assistance alimentaire en Libye. Les Etats-Unis équipent les combattants insurgés, même s'ils ne les arment pas.

Un communiqué du bureau du représentant américain à Benghazi donne le détail du matériel d'une valeur de 25 millions de dollars que Washington a promis d'acheminer par voie maritime en Libye. Il s'agit de gilets par balles, d'uniformes, de bottes, de tentes et de rations de combats. Tout ce que Washington dénomme de l'aide « non létale » puisque officiellement les Américains ne fournissent pas d'armes aux rebelles.

Les chancelleries européennes non plus, même si le président français Nicolas Sarkozy, a déclaré que la résolution de l'ONU n'interdisait pas d'autres pays d'en prendre l'initiative. La résolution 1973 autorise « tout Etat membre à prendre toute mesure nécessaire pour protéger les zones et populations civiles menacées ». Londres, Rome et Paris se sont appuyés sur le texte pour dépêcher en Libye une quarantaine de conseillers militaires.

Selon les experts, ils guident les frappes aériennes de la coalition et coordonnent les raids de l'Otan avec les manœuvres des insurgés. Des journalistes ont pris en photo sur le front Est des civils manipulant du matériel de communication évolué, en service d'ordinaire dans les armées occidentales.

Par ailleurs, des journalistes ont constaté que certains navires affrétés pour ravitailler les insurgés de Misrata avaient à bord des caisses d'armes automatiques et de munitions. L'entrée au port de ces navires est sécurisée par les bâtiments de l'Otan au large des côtes libyennes.

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