Le Premier ministre britannique a lancé l'invitation lors d'une conférence de presse conjointe avec Moustapha Abdeljalil. Parallèlement, David Cameron, qui a présenté Kadhafi comme un tyran qui faisait parti du passé, a indiqué que le Foreign Office (ministère des Affaires étrangères, ndlr) allait dépêcher un représentant à Benghazi en la personne de John Jenkins, ex-ambassadeur en Irak. Il a également annoncé que Londres enverrait sous peu des équipements d'une valeur de plusieurs millions d'euros pour la police de Benghazi, ainsi que du matériel de communication.
Le Foreign Office a rappelé que le mécanisme d'aide financière décidé par le groupe de contact à Rome la semaine dernière, rentrait en vigueur ce jeudi 12 mai. Londres et les autres capitales occidentales impliquées dans les frappes de l'Otan contre le régime de Kadhafi, multiplient les gestes de reconnaissance et de soutien envers le CNT. Mahmoud Jibril, membre du Conseil national et qui a accompagné Moustapha Abdeljalil à l'Elysée le mois dernier, était à Washington mercredi 11 mai où il a rencontré les parlementaires de la commission des affaires étrangères. Le même jour, Bruxelles a pour sa part annoncé l'ouverture d'un bureau permanent de l'UE à Benghazi.
Tous ces gestes, selon les commentateurs, visent à donner le maximum de légitimité au CNT afin de préparer l'après Kadhafi, alors que l'Otan refuse de parler d'enlisement et multiplie ses frappes sur la maison-caserne du vieux Guide à Tripoli.