Le golfe du Mexique toujours marqué par la catastrophe BP

Il y a exactement un an, le 20 avril 2010, l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, au large des Etats-Unis, provoquait une terrible marée noire dans le golfe du Mexique. Un an après, les côtes du Mississippi, de l'Alabama, de Floride et surtout de Louisiane restent très affectées par la catastrophe.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Du pétrole en quantité astronomique : l’équivalent de 4,9 millions de barils se sont déversés en mer après l’explosion et le naufrage de la plateforme pétrolière, Deepwater Horizon, exploitée par la société britannique BP, le 20 avril 2010, dans le golfe du Mexique, au large des Etats-Unis.

A titre de comparaison, c’est douze fois plus que lors de la marée noire de l’Exxon Valdez, en 1989. La différence, c’est que le brut s’est déversé au large des côtes et à trè grande profondeur. Il n’y a pas eu de gigantesque nappe flottant à la surface inéluctablement rabattue sur les plages, pas ou peu d’images spectaculaires montrées par les télévisions.

Les 6 000 oiseaux tués et les 1 700 kilomètres de côtes souillées par le pétrole l’ont été progressivement, insidieusement. Il aura finalement fallu 150 jours à BP pour parvenir à fermer le puits Macondo 252 qu'elle exploitait en eaux profondes.

Les touristes de retour… les animaux menacés

Aujourd’hui, les plages de Floride ont retrouvé leur apparence d’avant la catastrophe grâce au travail acharné de milliers de volontaires. Les touristes vont pouvoir faire leur retour mais les zones marécageuses de la côte sud des Etats-Unis, les bayous de Louisiane, par exemple, restent encore très pollués, et des centaines d’espèces animales sont menacées.

Depuis le début de l’année, 153 tursiopes, une espèce de dauphins, ont été retrouvés morts sur la côte. Près de la moitié des cadavres étaient ceux de nouveau-nés ou de prématurés.

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