Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
La pluie n’aura pas empêché les partisans d’Hugo Chavez de fêter les neuf ans du retour héroïque de leur président après le coup d’état du 11 avril 2002 qui n’aura duré que quarante-huit heures.
Aux cris de « Chavez ne s’en va pas », le chef d’Etat vénézuélien a répondu au peuple et aux soldats de renforcer leurs liens car, selon lui, c’est grâce à cette union civile et militaire que sa mort a pu être évitée : « Je m’accroche à ce chant du peuple depuis mon cœur, mon squelette, mes viscères, mes poumons, pour vous dire que nous devons être chaque jour plus unis ».
Hugo Chavez a rappelé que la révolution bolivarienne s’était construite en trois étapes : la révolte du 27 février 1989, la dite rébellion civile et militaire du 4 février 1992 et finalement, la révolution du 13 avril 2002.
Le président vénézuélien a d’ailleurs fait un clin d’œil discret aux Egyptiens : « A l’époque de l’antiquité, les Egyptiens parlaient d’un dieu qui se manifestait sous deux formes : celle de l’esprit c’est-à-dire le savoir, et celle du cœur, le vouloir. Continuons de relier le savoir, le pouvoir et le vouloir, et le Venezuela pourra vaincre à jamais les ennemis de la patrie ».
Comme chaque 13 avril, baptisé l’an dernier « Jour des milices populaires et du peuple insurgé », Hugo Chavez a conclu son discours par sa phrase fétiche pour avertir l’opposition de ne pas tenter un nouveau coup d’état : « Si vous chercher votre 11, vous aurez votre 13 ».