Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Ils étaient des milliers de «chemises rouges», ce samedi 27 février 2011, des jeunes surtout, à marcher dans les rues des beaux quartiers de Caracas pour rappeler qu'en 1989 les réformes ultralibérales avaient jeté le peuple dans la rue. Pour rappeler surtout que le président socio-démocrate d'alors, Carlos Andres Perez, n'avait pas hésité à tirer sur la foule en colère, faisant des centaines de morts.
Lorsque la meilleure défense c'est l'attaque, voilà qu' Hugo Chavez rassemble ses troupes et utilise un symbole fort, qui a marqué des générations de Vénézuéliens, surtout dans les quartiers pauvres ; un symbole de révolte populaire, qu'il avait utilisé pour se faire élire en 1998, afin de rappeler à la droite vénézuélienne ses méthodes d'antan.
Le gouvernement évoque l'idée de créer une commission d'enquête sur les événements du Caracazo. Samedi, des restes humains, enterrées dans des fosses communes ont été inhumés, en présence des familles. Un procès pourrait s'ouvrir pour juger les responsables du massacre du Caracazo de 1989.
Des faits qui embarrassent l'opposition en ordre de bataille déjà, à moins de deux ans de l’élection présidentielle, contre celui qu'ils présentent actuellement, comme l'ami de Mouammar Kadhafi.