Les nouvelles règles organisent un accès très large à la milice, désormais ouverte à tous les volontaires, sympathisants de la révolution chaviste, quelles que soient leurs autres fonctions.
Il y a donc confusion possible entre engagement politique, et militaire. Ces volontaires peuvent en outre être promus officiers et, à ce titre, commander des soldats professionnels, mais de grade inférieur.
Pour les détracteurs de la réforme, Hugo Chavez marque là sa volonté d'atteindre un point de non retour dans la politisation de la structure militaire.
La milice, non professionnelle mais néanmoins dotée d'armes, créée par le président et dépendant directement de lui, commence à prendre le pas sur les corps armés traditionnels.
Il y aurait d'ailleurs un malaise grandissant chez les militaires de profession, auxquels Hugo Chavez n'épargnerait guère de pression pour s'assurer de leur loyauté.
A noter que le décret-loi pris mardi l'a été dans le cadre des pouvoirs exceptionnels octroyés au président dans les derniers jours de l'ancienne Assemblée nationale. Hugo Chavez avait alors sollicité d'une chambre sortante qui lui était tout acquise cette délégation sur dix-huit mois, officiellement pour répondre aux besoins des sinistrés des inondations de l'an dernier.