Reconstruction de Haïti : la Commission doit impliquer les politiques

En Haïti, Michel Martelly va prendre ses fonctions de président de la République dans un mois. Un nouveau Parlement va aussi être instauré. Ce «petit miracle démocratique», comme l'a souligné Bill Clinton devant le Conseil de sécurité de l'Onu, impose à la Commission intérimaire pour la reconstruction du pays de changer ses méthodes de travail et d'impliquer davantage les autorités haïtiennes.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Pour Bill Clinton et Jean-Max Bellerive, Haïti entre dans une ère nouvelle. En ouverture de la réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction, ses coprésidents ont salué l'élection de Martelly à la tête de l'Etat.

Le Premier ministre Bellerive a indiqué qu'avec le succès de ces élections, la Commission se doit de mieux coordonner ses décisions avec le nouveau gouvernement, les nouveaux députés et sénateurs : «Nous avons travaillé jusqu’à présent sans tenir compte du fait qu’il y avait un Parlement. Il faut qu’il y ait un travail continu qui se fasse avec les commissions parlementaires pour bien comprendre comment les nouveaux investissements puissent être intégrés clairement dans une vision de développement, année après année. Donc par obligation, nos méthodes de travail doivent changer : le partage de l’information avec les parlementaires doit se renforcer. L’éthique demande au minimum qu’il y ait un niveau de concertation avec les partenaires élus par la population haïtienne».

Mais cette réunion de la Commission pour la reconstruction a été une nouvelle occasion de constater que l'argent promis par les pays étrangers après le séisme n'avait pas été décaissé : seuls 37 % des 4 milliards et demi de dollars qu'Haïti doit recevoir d'ici le mois d'octobre ont été versés.

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