Des «progrès» dans les discussions sur le budget 2011, selon le président américain

Les services publics américains sont menacés de fermeture si aucun accord n'est trouvé avant ce vendredi soir entre républicains et démocrates autour du financement des besoins de l'État pour la fin de cette année 2011. Même si le président Barack Obama évoquait des «progrès» dans les discussions face aux journalistes, aucun accord pour l'instant n'a été trouvé.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Le visage fermé de Barack Obama à la conférence de presse de ce jeudi soir trahissait sans doute son inquiétude de voir certains services de l'administration fédérale fermer leurs portes. Outre des centaines de sites touristiques, de nombreux services administratifs seraient touchés et quelque 800 000 fonctionnaires pourraient être privés de travail et de salaire.

Barack Obama évoquait tout de même des « progrès » dans les négociations sans toutefois pouvoir « afficher un optimisme débridé ». Les discussions se poursuivent. Barack Obama a demandé aux négociateurs de lui présenter un accord dans quelques heures « ce vendredi matin », en tout cas. Derrière ce différend, il y a une bataille financière autour des moyens à allouer à l'État pour finir l'année fiscale en cours ( fin septembre). 

Les républicains souhaitent des coupes budgétaires plus importantes que les démocrates. Mais au-delà de l'aspect financier, ce sont les principes des deux camps qui s'affrontent. L'opposition républicaine, poussée par son aile conservatrice des Tea Party,  tente de supprimer les financements d'un certain nombre de réformes. L'assurance santé en tête. Les thèmes de l'avortement et du planning familial ont été également mis sur la table. Le débat est donc terriblement idéologique et politique.

À quoi ressemblera le débat sur la Loi de finances pour 2012 ? On ne peut que l'imaginer.

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