Mobilisation contre la violence au Mexique

Au Mexique, après l’assassinat de sept jeunes gens parmi lesquels le fils du poète et journaliste, Javier Sicilia, la population a défilé dans les rues de 32 villes du pays et devant les consulats mexicains de huit capitales étrangères pour manifester leur mécontentement, ce mercredi 6 avril 2011. Au même moment, un nouveau charnier de 59 cadavres a été découvert dans un ranch du nord du pays.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Plusieurs dizaines de milliers de Mexicains, appartenant à la société civile, ont répondu à l’appel du poète Javier Sicilia pour exiger justice et protester contre la violence du gouvernement.

Comme René Druker, neurochirurgien : « Nous sommes dans la rue parce que comme l’a dit Javier Sicilia, on en a ras-le-bol d’avoir une épouvantable qualité de vie et d’être entouré de politiciens qui n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils font. Nous avons une classe politique inepte, incompétente, corrompue et totalement incapable de concevoir une politique pour répondre aux attentes les plus élémentaires de la population mexicaine ».

Un rejet du gouvernement de Felipe Calderon et de sa guerre qui a fait 40 000 morts en quatre ans dont beaucoup d’innocents. L’armée et la police agissent à leur guise sans que la population ne puisse avoir de recours.

« Nous sommes très irrités et complètement impuissants, explique Margarita Orellana, directrice de la revue Artes de Mexico. Nous savons qu’il y a eu, seulement dans l’Etat voisin du Morelos, plus de 2 500 assassinats et qu’il n’y a pas eu une seule arrestation : mais de quel système de justice parlons-nous ? On est foutu ! »

Pour Felipe Calderon cette marche de la société civile est un nouvel avertissement à un an des élections présidentielles.

Partager :