L'ancien ministre de la Justice était de plus en plus sous le feu de la critique. Les défenseurs des droits de l'homme lui reprochaient de ne pas avoir agi après l'assassinat d'une dizaine de femmes à Ciudad Juarez. L'affaire remonte à la fin des années 1990 et Arturo Chavez était à l'époque le procureur de l'État de Chihuahua, dans le nord du Mexique
Mais selon la presse, ce sont les révélations de WikiLeaks, il y a trois semaines, qui ont finalement donné le coup de grâce. Dans leurs câbles diplomatiques, les Américains jugeaient sa nomination en tant que ministre de la Justice « inattendue et inexplicable ».
Pire, ils estimaient qu'Arturo Chavez n'était qu'un fantassin peu capable. Toujours selon WikiLeaks, le gouvernement américain doute que l'armée mexicaine lutte efficacement contre les cartels de la drogue. Cela revient à désavouer l'ancien chef de la justice, qui a voulu mettre la sécurité au cœur de son action.
Il n'empêche : le président mexicain Felipe Calderon a remercié le démissionnaire pour son travail accompli et a présenté, dans la foulée, son successeur. Il s'agit de la vice-ministre de la Justice Marisela Morales. Elle dirigeait jusqu’à présent l'unité antidrogue.